Loïk Chatel... Entre poésie et fantaisie.
L'univers de Loïk Chatel est peuplé d'elfes et de lutins.
Il le disait lui même : « Le monde que je peins est celui des légendes. Ce sont des mises en scène. Chaque tableau est un poème, le début d'une histoire. Le mouvement et la perspective des tableaux invitent chacun à suivre mes personnages dans leur monde. Ceux sur bois découpé sont comme des décors de théâtre. »
Des lutins aux voitures de rêve...
Rien d'inquiétant dans ces voyages. Pas de personnage maléfique. Si les lutins de Loïk Chatel parlent particulièrement aux enfants, le peintre n'en oublie pas pour autant les adultes. « Je peins aussi des voitures. Et là aussi ce sont des voitures de rêve. « J'ai commencé à peindre en 1993. Des amis se mariaient, ils avaient vu certains de mes tableaux et ils m'en ont demandé un comme cadeau de mariage. Je me suis alors rendu compte qu'il fallait que je travaille pour mieux maîtriser la technique. Je peins surtout avec des pastels et des sanguines. »
L'œuvre de Loîk nous en dit beaucoup sur lui. Charmants et espiègles, les Lutins sont bien à l'image de leur créateur :
Côté campagne, les fleurs, les fruits, les légumes sont autant de cachettes, de cabanes et d'abris pour les charmantes créatures.
Côté mer, on retrouve tout l'attachement que Loïk portait à la Côte d'Emeraude : Dinard et le Mont-Saint-Michel sont clairement représentés, mais on devine aussi l'ambiance poétique de Cancale, des dunes et des prés salés...
La collection des corsaires nous parlent de Saint-Malo, d'aventure et de flibuste. Quand on connaît un peu Loïk, on y retrouve son esprit libre et transgressif.
Enfin, les sanguines et autres nus témoignent du regard tendre et amoureux qu'il posait sur les femmes.
Pour acheter Les Cartes Les lutins de Loïk Chatel , rendez-vous sur les pages thématiques.
Belle balade sur le site!
Notre rencontre avec Loïk
Il y a 10 ans, lorsque nous nous sommes installés en Bretagne, dans un petit hameau au milieu de nulle part, nous avons fait la connaissance d'un personnage singulier qui nous a tout de suite séduits.
Coiffé de cheveux mi-longs et pourvu d'une jolie moustache qui le faisaient ressembler à un D'Artagnan Celtique, Loïk stockait son matériel dans une maison proche de la nôtre dans laquelle il ne résidait pas. A chacun de ses passages, il nous lançait des « Bonjours ! » sympathiques.
De fil en aiguille, nous échangeâmes quelques mots et, comme des chiens qui se seraient suffisamment reniflés pour se reconnaître, nous en sommes venus à partager quelques apéros ensoleillés.
Très vite, il nous a présenté ses œuvres. Devant notre enthousiasme, il ne manqua pas, les fois suivantes, de venir avec de jolis objets, offrant aux enfants, qui un poster, qui un poisson clown taillé dans le bois... Nous avons été conquis par sa gentillesse et son univers artistique.
A chacune de nos rencontres, nous nous découvrions de nouveaux centres d'intérêts communs et de nouveaux atomes crochus. Nous nous amusions de notre manière commune, taquine et ironique, d'analyser notre société. Et, surtout, nous avions toujours plaisir à voyager d'un sujet à un autre : des techniques de soudure aux chorégraphies de Carolyn Carlson, de la poésie à l'aquarelle, les conversations avec Loïk étaient multiples et toujours pleines d'humour, de malice, d'intelligence et de culture.
En 2014, Loïk apprit qu'il était malade. Le temps s'est alors accéléré. Tout en continuant à se battre et à avancer, il s'est mis à préparer son départ.
Nous n'étions pas des intimes ; la vie ne nous en a pas laissé le temps. Cependant, les derniers mois de sa vie, Loïk nous a livré quelques confidences, nous racontant des bribes de son existence. Nous savions qu'il estimait avoir fait un bon bout de chemin sur cette terre et que finalement, la perspective de retrouver Colette, son grand amour, le réconfortait un peu.
Cependant, je le redis, ce qui nous liait à lui n'était « que » des rencontres ponctuelles, des petits services rendus, des complicités artistiques et une sensibilité partagée. Un petit coup de foudre amical sans chichi, une relation simple et désintéressée.
C'est la raison pour laquelle nous avons été assez étonnés de recevoir ce coup de téléphone un après-midi d'avril 2015 ; Loïk nous demandait de nous occuper de l'avenir des Lutins après son départ qu'il savait imminent. Il souhaitait que son œuvre perdure et nous demandait d'en être les garants.
Touchés et honorés, nous avons accepté cette mission.
Loïk nous a quittés le 5 septembre 2015. Nous avons alors fait la connaissance de son frère Stéphane et de sa sœur Brigitte qui nous ont renouvelé cette confiance.
Depuis, nous avons créée ce site. Le but de notre travail est double : faire en sorte que la vie des Lutins se poursuive, notamment grâce à la diffusion de cartes postales et de posters.
En outre, nous souhaitons vivement faire connaître l'homme qu'était Loïk.
Aussi accueillerons-nous avec plaisir tous les témoignages de sa famille, de ses amis, de ses collègues. Si vous l'avez connu, si vous possédez des photos de lui, de ses expositions, quelque soit l'époque, nous sommes preneurs ! Si vous avez des anecdotes ou des souvenirs à partager, n'hésitez pas à nous en faire part.
Si vous ne le connaissiez pas mais que vous aimez son univers, achetez ses cartes postales et offrez-les à vos proches !
Et puis, partagez cette page ! C'est gratuit, rapide et très efficace !
Philippe et Hervélina Vyskoc.